La cybersécurité est-elle une préoccupation majeure ?
Selon une enquête du CWC et de l’Institut Ipsos, seules 29% des entreprises considèrent la cybersécurité comme une priorité, et seule une entreprise sur deux a mis en place une stratégie de lutte contre les risques cyber.
Au cours de l’année écoulée, une entreprise sur deux a constaté une augmentation de 48 % du nombre d’attaques informatiques.
Les symptômes sont terribles car ils peuvent arrêter la production, bloquer le site Web de l’entreprise et entraîner une perte massive de chiffre d’affaires.
La plupart des entreprises concernées ont été impactées sur leur activité. Au-delà de ces attaques « classiques », de nouveaux fléaux sont apparus, avec les attaques « WannaCry » et « NotPetya » qui ont mis en lumière le ransomware devenu la cyberattaque la plus fréquente.
Une mise à jour sur les nouvelles menaces
Les attaques contre les entreprises changent d’année en année ; par exemple, les attaques physiques contre les banques diminuent au profit des ransomwares.
La précaution à prendre contre les ransomwares est de faire des sauvegardes régulières sur un site distant. Une autre menace « à la mode » est le crypto mining ou le crypto jacking. Ce concept est que les pirates ne volent pas des données mais du CPU et de la Ram.
Les dégâts sont donc moins conséquents, mais ils consomment néanmoins de l’électricité et de la bande passante et font vieillir prématurément les machines en situation de surchauffe. Cela peut également avoir un impact sur l’empreinte carbone et la productivité de l’entreprise.
D’autres menaces persistent, comme les attaques dites « APT » ; l’objectif de ces attaques est d’infiltrer le système d’information et d’exfiltrer les données au fil du temps.
L’IA pour aider
Pour faire face aux cybercriminels, le marché de la sécurité a opéré un grand changement en utilisant des mécanismes d’apprentissage automatique et d’apprentissage en profondeur.
Le but est de casser le modèle classique qui consiste à créer un vaccin une fois qu’un virus a été détecté. Ce qui génère à chaque fois un train de retard par rapport aux attaques.
L’avantage de l’Intelligence Artificielle est que vous n’avez plus besoin de connaître la menace pour la bloquer. Ce modèle est basé sur une approche statistique.
Il va analyser jusqu’à un million de caractéristiques d’un fichier, sa taille, son code, sa signature, et toutes ces séquences de bits qui se répètent ; après cela, un score lui sera attribué pour savoir si un fichier peut être exécuté ou non. Le système mettra alors en quarantaine le virus défectueux.
L’IA est un moyen de pallier la pénurie de compétences en cybersécurité. Dans tous les cas, l’être humain est incapable d’analyser toutes les données stockées dans un système de supervision. L’Intelligence Artificielle permet d’effectuer le premier niveau d’analyse et de soulager les opérateurs qui doivent lire des centaines de lignes de logs. Là-bas, ils se concentreront sur les événements essentiels, et l’IA fournit également une aide à la décision pour les experts confirmés.
Malgré tous les avantages de l’IA, on peut encore trouver des failles dans cette technologie. Car pour certains experts, l’Intelligence Artificielle pourrait aussi paradoxalement renforcer la cybercriminalité car les hackers utilisent aussi des algorithmes complexes pour automatiser certaines tâches.
Rendre l’intelligence artificielle accessible
Cette troisième division est la plus importante pour l’avenir de la firme américaine. En effet, ce dernier souhaite faire de Microsoft Cloud la plateforme d’Intelligence Artificielle de référence pour les entreprises.
L’objectif est de créer des offres puissantes mais faciles à prendre en main pour rendre les technologies de l’IA accessibles, tant pour les développeurs de logiciels que pour les autres métiers de l’entreprise.
Il ne devrait donc pas être nécessaire de comprendre le fonctionnement des systèmes informatiques intelligents pour en tirer profit.
Pour ce faire, Microsoft lance de nouveaux produits comme Windows ML, un outil qui permet aux éditeurs de logiciels pour Windows d’intégrer une couche de reconnaissance d’images ou de vidéos et d’autres traitements automatiques dans leurs applications.
La firme américaine a également ajouté de nouveaux éléments technologiques pour améliorer la compréhension du langage par l’ordinateur et rendre les objets connectés plus intelligents.
Développer l’IA sur le sol de l’UE
Microsoft souhaite déployer sa stratégie d’intelligence artificielle sur les principaux domaines d’implantation de l’entreprise.
La France, qui représente le siège européen du groupe, fait partie des pays prioritaires. La firme de Redmond a ainsi dévoilé au premier trimestre 2018 un plan d’investissement de 30 millions de dollars sur trois ans pour développer l’intelligence artificielle en France.
Ce dernier prévoit de lancer un pôle de formation aux métiers du numérique, qui donnera notamment accès à des formations en IA proposées par des écoles partenaires.
Une école pour les personnes éloignées de l’emploi souhaitant intégrer le secteur a également été créée. La première promotion comptera 24 apprenants, mais elle pourrait bien en accueillir des centaines dans les années à venir.